- Vous pouvez retrouver une interview en vidéo de Sharon et Robert qui dure 14 minutes à ce lien : Interview Sharon/Robert.
Traduction par Nathalie :
Sur le DVD ?
Sharon : Il y a bien sûr un grand show avec un orchestre et un chœur, et tous les invités que nous avons, à Ahoy, pour 10 000 personnes. Et il y a un 2ème show à Eindhoven, pour 8 000 personnes aussi avec une grande scène et tout, un show très sympa, mais plus rock'n'roll. Et il y a des séquences sur la tournée sur le DVD, qui nous montrent tous les pays où nous avons été.
Robert : Les backstages et autres.
Sharon : Quoi d'autres ? L'enregistrement des clips, les making-offs.
Robert : Oui. Il y a aussi le making-off du show de Ahoy, et une interview avec tous les membres du groupe. Et aussi un peu sur notre passé, comment ça a commencé, menant au show à Ahoy avec l'orchestre. Un peu la grande apogée pour le groupe après toutes ces années.
Sharon : Aussi une interview du reporter qui pose des questions aux fans à l'extérieur de Ahoy. Les fans purs et durs qui restent là pendant des heures et des heures, des gens même qui dormaient dans des sacs de couchage devant l'Arena. Donc des interviews de personnes qui viennent d'Australie, Amérique, Italie, de partout. C'était très sympa. Il y a tellement de choses dessus. Mon dieu on ne sait pas par où commencer.
Robert : Je pense que c'est le principal.
L'idée de l'orchestre ?
Robert : Ca a toujours été dans notre esprit de jouer en live avec un orchestre parce que nous avons aussi enregistré notre album avec un orchestre. Mais nous voulions le faire seulement si nous pouvions vraiment avoir un orchestre professionnel pour le jouer, un chœur professionnel, car c'est vraiment difficile d'avoir un bon résultat et vous avez besoin de bonnes personnes pour le faire. Et pour le faire vous avez aussi besoin d'une scène immense parce que si vous voulez y mettre tous les gens et le groupe vous avez besoin de beaucoup d'espace. Vous en avez besoin pour faire de gros shows aussi. Et ça a commencé à se mettre en place car l'année dernière nous avons commencé à jouer à Eindhoven pour un concert pour plus de 8 000 personnes, et puis nous avons planifié un autre pour 12 000 personnes dans cette Arena, et en même temps il y avait cet orchestre néerlandais qui cherchait à faire un projet avec quelque chose de spécial. Et en quelques sortes nous nous sommes tombés dessus et nous avons eu la même idée. C'était "Whoua c'est une grande opportunité. Nous allons jouer là de toute façon et ça serait incroyable si vous pouviez réaliser notre rêve d'avoir un grand orchestre". C'était quelque chose de complètement nouveau, c'était tellement drôle vous savez pendant le show d'avoir tous ces feux d'artifice autour et ils étaient inquiets que les violons brûlent, car tous ces instrument classiques sont très chers donc ils étaient morts de peur. Mais tout c'est bien passé. Mais c'était une coïncidence que toutes ces choses soient réunies. Ca devait ce faire.
Comment avez-vous vécu le show ?
Sharon : Nous étions très très nerveux...
Robert : C'était les montagnes russes
Sharon : Les montagnes russes oui, parce que quand vous êtes sur scène vous appréciez tellement, vous avez travaillé tellement longtemps. Les mois précédant nous avons travaillé sur le show, et enfin ce moment est arrivé et c'est une expérience … une pleine … gloire … vous entendez la musique derrière et vous jouez pour toutes ces personnes, c'est le rêve suprême bien sûr pour un musicien.
Robert : Imaginez, vous êtes derrière la scène et vous entendez le public, les lumières baissent et le public crie et 12 000 personnes sont anxieux que le show commence, et puis vous entendez cet orchestre jouer cette intro, ça devient de plus en plus grand et puis, c'est votre tour de monter sur scène, les rideaux s'ouvrent et puis vous êtes là. Et à partir de ce moment c'est énorme et quand ça se finit... c'était vraiment comme des montagnes russes.
Qui a écrit les partitions pour l'orchestre ?
Robert : Personne... c'est un boulot de spécialiste. Vous avez des gens, dans l'orchestre ces gens s'appellent les "rangers", la seule chose qu'ils font est d'écrire la musique. C'est un boulot de spécialiste. Nous avions déjà eu l'expérience sur nos disques, avec des gens qui faisaient ça. Mais la seule chose c'est que là nous devions faire de nouveaux arrangements pour ce concert car nous ne faisons pas un CD, nous faisons un show live et nous voulons que cet orchestre soit très présent, nous voulions qu'il ressorte. Donc nous avons regardé, nous avons dit aux rangers "là nous voulons avoir l'orchestre, et là nous voulons avoir …" et nous avons regardé chaque chanson où nous voulions changer des choses. Et ils ont l'ont écrit, et nous avons eu les répétitions où nous avons pu vérifier, "ok là ça marche, là ce n'est pas ça", et le chef d'orchestre prenait des notes jusqu'au dernier moment "ok c'est là ...". Ca a été une expérience très sympa, les chansons ont été de mieux en mieux jusqu'au moment final.
Diriez-vous que l'approche musicale d'un musicien classique est différente ?
Robert : La principale différence est bien sûr, dans un groupe … c'est 6 personnes ensemble qui forment la musique quand ils jouent, c'est ensemble, vous modelez les sons. Avec un orchestre le chef d'orchestre est bien sûr incroyablement important. Bien sûr les gens dans l'orchestre doivent être capables de jouer mais c'est le chef qui détermine...
Sharon : La dynamique
Robert : La dynamique, comment ils jouent, car c'est tellement un grand groupe, il doit y avoir un leader qui contrôle tout. Ils jouent à partir de la partition vous savez, nous ne jouons jamais à partir de la partition. C'est une chose complètement différente. Mais je pense que ce qui était semblable est qu'ils savaient exactement ce que cette musique signifiait. Et je pense que c'est aussi parce qu'ils sont dans un orchestre, ils ont l'habitude de faire des choses diverses, des concerts où ils jouent seulement Enrio Morricone, des musiques de films, ils ont joué des musiques de jeu, donc ils ont l'habitude de penser différemment que simplement, un orchestre classique. C'est aussi pourquoi nous étions très content de pouvoir travailler avec eux. Parce que si vous travaillez avec un orchestre très classique, vous pouvez avoir le problème qu'ils ne comprennent pas comment jouer votre style de musique.
Vous aviez aussi un grand chœur...
Robert : Ce qui était vraiment cool avec ce chœur est qu'il était formé de chanteurs d'opéra et classiques professionnels. Ce n'était pas comme un chœur standard, c'était des gens réunis, à partir de solistes, des chanteurs très classiques d'opéra et de performances classiques. Donc ce qui était génial est qu'ils étaient tellement rapides.
Sharon : Ils sont allés très vite.
Robert : Ils avaient aussi la musique devant eux et ils pouvaient tout de suite tout chanter parfaitement. La seule chose que le chef d'orchestre et le groupe avaient à faire était de dire "ok mettez juste un peu plus de force là, faites ça un peu plus court", et ils prenaient des notes "oh ok" et la fois d'après c'était toujours parfait. C'est aussi une chose importante d'avoir travaillé avec des gens tellement professionnels que ça a été très vie sans problème.
Sharon : Ca a pris seulement 3 jours de répétition avec l'orchestre, le groupe et le chœur. C'est plutôt rapide à mon avis. Mais bien sûr le groupe aurait aussi pu jouer beaucoup de choses sans répétition, qui étaient les notre donc c'était plus facile, mais l'orchestre et le chœur étaient très professionnels donc c'était cool.
Vos sentiments quand vous avez vu le DVD pour la 1ère fois ?
Robert : C'est étrange car bien sûr nous avons aussi travaillé dessus donc nous avons été impliqués dans tout le mixage, et Sharon a fait aussi beaucoup sur les vidéos, donc quand vous voyez le résultats vous dites "whoua" mais c'est seulement à la fin quand vous vous asseyez et que vous le regardez. Chaque fois ça s'améliore, il faut juste vérifier que tout marche. Mais ensuite vous avez le disque et vous êtes à la maison et vous pouvez le regarder pour la 1ère fois sans penser à rien, et vous êtes pris dedans et vous vivez tout le concert et plus comme un musicien mais comme quelqu'un qui en profite. Et il y a tellement plus de … et puis vous êtes "oh la vache", c'est incroyable qu'on ait été dedans.
Sharon : Je pense que ce show, tout ce que nous avons appris au cours des années, ces 12 ans, tout ce que nous avons fait, nous avons tout mis dans ce show. Et je pense que c'était le show suprême qu'on puisse faire. Bien sûr il pourra toujours y avoir de nouvelles techniques, des choses qu'on pourra faire dans le futur mais un vrai orchestre avec un vrai chœur, tout le show que nous avons eu...
Robert : C'est assez incroyable que la qualité audio soit même meilleure que notre dernier CD. Ce nouveau format Blue-Ray nous a permis d'enregistrer dans des standards tellement hauts. Normalement les DVD ont une qualité de son moindre mais cette fois c'était même meilleur. Ce qui est génial si vous travaillez avec un orchestre avec cette dynamique et tout. Donc le son, dans les premiers temps du mixage était... incroyable.
Le show... ?
Robert : Comme Sharon l'a dit, c'est une construction au cours des années, nous avons élargi nos show à travers les années, et aussi le concert que nous avons fait quelques mois avant était aussi très grand et nous avons pu en prendre des éléments. Chaque fois que vous faites quelque chose de plus grand vous créez des idées en plus et vous gardez d'anciennes et ça devient de mieux en mieux, j'espère. Donc c'est aussi un développement à travers les années.
Le choix des chansons ?
Robert : Ca a pris du temps de faire la setlist car vous voulez vraiment faire une setlist parfaite. Du point de vue du public c'est très logique, et c'est une sorte d'aventure pour garder l'auditeur surpris et toujours éveillé. Donc ça a pris du temps de faire la setlist mais nous n'aurions pas voulu en faire une autre.
Sharon : C'était parfait, ça marche.
Robert : C'était, à ce moment, la bonne setlist.
Est-ce qu'il y aura à nouveau un show comme ça ?
Sharon : Il ne faut jamais dire jamais. C'est quelque chose qu'on aimerait faire mais qui a besoin d'être... si ça se présente et qu'on a l'opportunité de le faire nous le ferons sûrement.
Robert : La réaction que nous avons eue était tellement bonne que nous regardons vraiment les possibilités de le faire à l'avenir. Dans d'autres pays.
- Et une autre interview plus courte de Sharon et Ruud à ce lien : Interview Sharon/Ruud.
Lien du sujet sur le forum